Congo-Brazzaville: Trois trafiquants d’ivoires de la RDC mis aux arrêts à Pointe- Noire !

30/03/2015

Congo-Brazzaville: Trois trafiquants d’ivoires de la RDC mis aux arrêts à Pointe- Noire !

photocorrigéepointenoireC’est dans la soirée du 25 mars 2015  qu’Azowa Mputo, Mouaba Lazard et Kibossa Serge ont été arrêtés en flagrant délit  pour détention et commercialisation illégale de trois pointes d’ivoires sculptées qui font parties des produits d’espèces  intégralement protégées par le code faunique de la République Congolaise.  L’opération s’est passée à Pointe- Noire au camp 31 juillet situé dans le 2ème arrondissement de Mvou_Mvou. 

Mettre un terme à la criminalité faunique au Congo-Brazzaville, telle est l’option prioritaire des autorités. Pour gagner le pari, le ministère du développement durable et de l’économie forestière  accompagné des agents de la gendarmerie nationale en partenariat  étroit  avec le projet d’appui à l’application de la loi sur la faune (PALF) ont procédé à une telle  opération. Ces trois individus tous originaires de la République démocratique de Congo ont été écroués à la gendarmerie et déferrés à la maison d’arrêt, pour être entendu devant le procureur du tribunal de grande instance de Pointe-Noire le 04 avril prochain. Notons que l’article 113  du code faunique congolais cité ci-dessus stipule : << Quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre 5ans de prison ainsi qu’une amende allant jusqu’à 50 millions de FCFA>>. Malgré cette interdiction de la loi, le braconnage des éléphants et d’autres espèces hautement protégées perdure encore et qu’il faut admettre que  cette activité ne profite qu’à un certain nombre d’individus. Selon les enquêtes, les Asiatiques seraient les plus grands trafiquants de ces espèces. Un trafic qui procure de retombées financières intéressantes. Car une  pointe d’ivoire sculptée est vendue à 2000$. D’après les ONG internationales de conservation et de protection de la nature, l’Afrique centrale a déjà perdue plus de la moitié de sa population d’éléphants. Au Congo, rien qu’au parc national de Nouabalé Ndoki situé au nord du pays, entre 2009 et 2011,  5000 éléphants ont été tués. Si rien n’est fait, l’Afrique ne gardera qu’un  vieux souvenir de l’histoire des éléphants comme celle des dinosaures.

Au terme de la préservation d’un avenir durable de l’écosystème, une conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite de la flore et faune d’Afrique aura lieu, du 27 au 30 avril 2015 à Brazzaville.

                                                                                                                                                             Channielle Oboua

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