TPI de Kaloum : 6 personnes comparaissent pour trafic d’ivoires !

06/05/2016

TPI de Kaloum : 6 personnes comparaissent pour trafic d’ivoires !

photoivoireLe mardi 03 mai 2016, le tribunal de première instance(TPI) de Kaloum a tenu son audience correctionnelle sur le dossier de l’opération d’arrestation de trafiquants d’ivoires le 22 mai 2012  à Kaloum. N’Kaye Sidimé et 5 de ses complices sont poursuivis pour trafic, détention et commercialisation  de 999 objets d’ivoires sculptés, 2 défenses brutes d’éléphants entiers et 33.000 dollars. Ces produits proviennent des  espèce intégralement protégée par la loi guinéenne.  L’opération a été conduite par l’Interpol, des agents des Eaux et Forêts grâce au soutien de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique).  

 A rappeler que N’Kaye Sidimé, Amadou Sidimé, Lamine Sidimé, Sidikiba Sidimé, Mamadi Doumbouya et Mohamed Lamine Soumah, tous sculpteurs  à Camayenne sont ces présumés trafiquants. Ils ont été mis aux arrêts le 22 mai  2012  lors d’une perquisition conduite par l’Interpol, les agents assermentés des Eaux et Forêts grâce au soutien de GALF. Ils ont été pris en flagrant délit  de détention et de commercialisation de 999 objets d’ivoires sculptés, 2 défenses brutes d’éléphants entiers et 33.000 dollars. Selon nos sources, cette famille Sidimé ferait partie d’un des grands cartels de trafic d’ivoires en Guinée.

A l’entame des débats, la défense dans sa plaidoirie a sollicité auprès du président  l’annulation de la procédure pour manque de PV (procès-verbaux) lors de la saisie et de la perquisition. Selon elle, la procédure normale a été dès le début biaisée. Ainsi, poursuit-elle, en conformité  aux articles 76,53, 54, 63 du code de procédure pénale relatifs à la procédure de perquisition,  de l’article 12 de la constitution guinéenne sur l’inviolabilité du domicile, demande à ce que la procédure soit annulée conformément à l’article 180 du code de procédure pénale.

Mettant à nue les plaidoiries de la défense, le ministère public a fait savoir que la procédure a été minutieusement suivie et respectée. Car, poursuit-il, en rapport à l’article 163 du code de faune et de la réglementation de la chasse qui interdit et condamne tout contrevenant dans la criminalité faunique le président ne devrait pas tomber dans le jeu de la défense. Ainsi, rajoute-il, les agents des Eaux et Forêts jouent le même rôle que les OPJ (Officiers de la police judiciaire). Donc, l’opération a été piloté jusqu’à l’instruction par un magistrat accompagné d’un agent assermenté des Eaux et Forêts qui a dressé les PV.

Prenant la parole, le ministère de l’Environnement constitué partie civile représentée par Me Jean Moussa Sovogui, a déploré la précarité des moyens de  la défense. Selon lui et  conformément  à l’article 180 du code de procédure pénale à sa section 10 chapitre 3 relatifs aux prérogatives des parties lors d’une perquisition, toute la procédure a été respectée.  Donc, se résume-t-il, aucune violation de la procédure n’a été constatée.

Se prononçant sur le dossier, le président a renvoyé l’audience au 10 mai 2016, histoire de mieux creuser sur le fond et la forme dans cette affaire.

 

Affaire à suivre…..

 

Fatou Kourouma

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