Développement local africain : les natifs d’une sous-préfecture guinéenne au cœur des préoccupations communautaires !

07/11/2017

Développement local africain : les natifs d’une sous-préfecture guinéenne au cœur des préoccupations communautaires !

Le dimanche 5 novembre 2017, les filles et fils de la sous-préfecture de Kobikoro (située dans la région administrative de Faranah en Haute Guinée) se sont retrouvés dans une école privée de la capitale guinéenne. L’objectif de cette réunion était la consolidation de l’unité et de la solidarité  entre eux, pour la mise en place de projets de développement communautaire.

La sous-préfecture de Kobikoro relève de la région administrative de Faranah, ville située à 454 km de Conakry et limitée au sud ouest par la Sierra Léone.  La population de cette  commune rurale de développement (CRD) a été estimée en 2015 par l’Institut National de la Statistique à 13912 habitants. L’agriculture, le commerce et l’élevage sont ses principales activités économiques, du coup cette bourgade a été laissée pour compte depuis belle lurette par les services administratifs, il n’y a donc pas de véritable assistance au développement communautaire.

Le désenclavement et le manque de programme de développement communautaire freinent l’ascension de Kobikoro  

Située à 125 km de la préfecture de Faranah, la sous-préfecture de Kobikoro est, malgré son désenclavement, un vrai poumon pour l’économie régionale. Le sol est fertile à l’agriculture dans les baffons et sur brûlure sur des chaines montagneuses. Quant au commerce et à l’élevage, ces deux secteurs fonctionnent bien, grâce au trafic frontalier avec la Sierra Léone et grâce à sa situation géographique proche de la préfecture de Kissidougou. Au-delà de tous ces atouts, s’ajoute la présence de la source du fleuve du Niger qui traverse certains pays d’Afrique. Aux yeux de certains spécialistes du tourisme, le site de la source du fleuve Niger devrait être mis en valeur afin d’attirer les touristes mais aussi générer des revenus tant au niveau local qu’au niveau national. Malheureusement, constate-t-on, ce lieu précieux et mythique est laissé pour compte et par les administrateurs locaux et par les décideurs en général. Pour parcourir ces 125 km qui séparent Faranah ville de la CRD, c’est un véritable parcours du combattant, sans oublier les autres tracasseries pour l’accès aux districts de la circonscription territoriale.  En effet, l’état de la route est totalement impraticable. A cela s’ajoutent le manque de réseau téléphonique, l’absence totale d’infrastructures scolaires équipées en bonne et due forme, le manque des forages aménagés pour la déserte en eaux potable dans presque tout l’ensemble des districts que compose la sous-préfecture.

Prise de conscience des natifs pour le développement et l’émancipation locale

Face à cette triste réalité en ce 21ème siècle, les filles et fils de la localité ont fini par avoir une prise de conscience. Sous l’initiative de quelques bonnes volontés ayant bénéficié des grâces au sein du gouvernement du professeur Alpha Condé, une campagne de retrouvailles a été lancée. Tout à commencé avec les natifs qui vivent à Conakry et qui ont lancé l’alerte. Ainsi, le dimanche 5 novembre 2017, une réunion a été tenue. D’importantes actions étaient inscrites à l’ordre du jour, notamment la création d’une équipe de personnes qui doit réfléchir à la stratégie de mise en valeur du site de la source du fleuve Niger, au montage des projets de développement communautaire et aux  campagnes de sensibilisation et d’information sur la citoyenneté dans toute son intégralité.

Selon nos sources, il existe bien des secteurs et des districts qui ne sont pas encore connectés au réseau téléphonique pour rendre plus fluide la communication. A en croire les mêmes sources, les villageois sont obligés de monter sur les hauteurs des chaines montagneuses à la recherche du réseau perdu qui se faufile souvent dans l’azure.

Pire, certains villages manquent de lieux de culte (mosquée et église), il manquent aussi de toilettes ou de latrine aménagées, et tant d’autres choses encore. On se demande vraiment à quoi sert le budget participatif au développement local que l’Etat guinéen accorde aux autorités des CRD.

Aux dernières nouvelles, le responsable des projets, Monsieur Mansaré Sâa de l’Association des ressortissants de Kobikoro et sympathisants, a fait savoir qu’une  mission de travail sera bientôt effective sur le terrain pour mieux informer les populations des discussions et des résultats de leurs actions.

Nous y reviendrons…

 

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