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Développement local africain : les natifs d’une sous-préfecture guinéenne au cœur des préoccupations communautaires !

Le dimanche 5 novembre 2017, les filles et fils de la sous-préfecture de Kobikoro (située dans la région administrative de Faranah en Haute Guinée) se sont retrouvés dans une école privée de la capitale guinéenne. L’objectif de cette réunion était la consolidation de l’unité et de la solidarité  entre eux, pour la mise en place de projets de développement communautaire.

La sous-préfecture de Kobikoro relève de la région administrative de Faranah, ville située à 454 km de Conakry et limitée au sud ouest par la Sierra Léone.  La population de cette  commune rurale de développement (CRD) a été estimée en 2015 par l’Institut National de la Statistique à 13912 habitants. L’agriculture, le commerce et l’élevage sont ses principales activités économiques, du coup cette bourgade a été laissée pour compte depuis belle lurette par les services administratifs, il n’y a donc pas de véritable assistance au développement communautaire.

Le désenclavement et le manque de programme de développement communautaire freinent l’ascension de Kobikoro  

Située à 125 km de la préfecture de Faranah, la sous-préfecture de Kobikoro est, malgré son désenclavement, un vrai poumon pour l’économie régionale. Le sol est fertile à l’agriculture dans les baffons et sur brûlure sur des chaines montagneuses. Quant au commerce et à l’élevage, ces deux secteurs fonctionnent bien, grâce au trafic frontalier avec la Sierra Léone et grâce à sa situation géographique proche de la préfecture de Kissidougou. Au-delà de tous ces atouts, s’ajoute la présence de la source du fleuve du Niger qui traverse certains pays d’Afrique. Aux yeux de certains spécialistes du tourisme, le site de la source du fleuve Niger devrait être mis en valeur afin d’attirer les touristes mais aussi générer des revenus tant au niveau local qu’au niveau national. Malheureusement, constate-t-on, ce lieu précieux et mythique est laissé pour compte et par les administrateurs locaux et par les décideurs en général. Pour parcourir ces 125 km qui séparent Faranah ville de la CRD, c’est un véritable parcours du combattant, sans oublier les autres tracasseries pour l’accès aux districts de la circonscription territoriale.  En effet, l’état de la route est totalement impraticable. A cela s’ajoutent le manque de réseau téléphonique, l’absence totale d’infrastructures scolaires équipées en bonne et due forme, le manque des forages aménagés pour la déserte en eaux potable dans presque tout l’ensemble des districts que compose la sous-préfecture.

Prise de conscience des natifs pour le développement et l’émancipation locale

Face à cette triste réalité en ce 21ème siècle, les filles et fils de la localité ont fini par avoir une prise de conscience. Sous l’initiative de quelques bonnes volontés ayant bénéficié des grâces au sein du gouvernement du professeur Alpha Condé, une campagne de retrouvailles a été lancée. Tout à commencé avec les natifs qui vivent à Conakry et qui ont lancé l’alerte. Ainsi, le dimanche 5 novembre 2017, une réunion a été tenue. D’importantes actions étaient inscrites à l’ordre du jour, notamment la création d’une équipe de personnes qui doit réfléchir à la stratégie de mise en valeur du site de la source du fleuve Niger, au montage des projets de développement communautaire et aux  campagnes de sensibilisation et d’information sur la citoyenneté dans toute son intégralité.

Selon nos sources, il existe bien des secteurs et des districts qui ne sont pas encore connectés au réseau téléphonique pour rendre plus fluide la communication. A en croire les mêmes sources, les villageois sont obligés de monter sur les hauteurs des chaines montagneuses à la recherche du réseau perdu qui se faufile souvent dans l’azure.

Pire, certains villages manquent de lieux de culte (mosquée et église), il manquent aussi de toilettes ou de latrine aménagées, et tant d’autres choses encore. On se demande vraiment à quoi sert le budget participatif au développement local que l’Etat guinéen accorde aux autorités des CRD.

Aux dernières nouvelles, le responsable des projets, Monsieur Mansaré Sâa de l’Association des ressortissants de Kobikoro et sympathisants, a fait savoir qu’une  mission de travail sera bientôt effective sur le terrain pour mieux informer les populations des discussions et des résultats de leurs actions.

Nous y reviendrons…

 


Chers gendarmes guinéens, au nom de la démocratie et de l’Etat de droit, respectez et protégez les journalistes !

crédit photo : www.visionguinee.info (avec leur autorisation)

Le mardi 31 octobre 2017, l’enceinte de la cour de  l’escadron mobile n°3 de Matam a été le théâtre de violence entre les gendarmes et un groupe de journalistes, partis recouper les informations sur l’arrestation flagrante d’un de leur confrère. A en croire les déclarations de part et d’autre, le journaliste serait à la base de la rumeur sur la mort du président de la République qui a fait le tour de Conakry ce lundi matin du 30 octobre 2017 comme une traînée de poudre.

Un quiproquo à l’origine de la rumeur de la mort du président Alpha Condé

En Afrique, l’art africain n’a pas que pour fonction la contemplation de la beauté. Il en a plusieurs, notamment la fonction symbolique, thérapeutique, didactique et commémorative. C’est le cas de chez nous en Guinée où une célèbre chanson  de l’artiste M’Mahawa Kouyaté intitulé  »Sâa-ya- mangninh » qui signifie en malenké, une langue locale du terroir,  »La mort n’est pas bonne. » Toutes les quatre régions que composent la Guinée sont unanimes que cette chanson annonce le plus souvent une mauvaise nouvelle. Coïncidence ou quiproquo, un journaliste animateur de la Radio Gangan FM est mort le dimanche 29 octobre 2017. Comme il est de coutume, la direction du groupe de presse a ordonné à ce qu’on mette les anciens enregistrements du défunt journaliste. C’est dans cette circonstance que le technicien a lancé la chanson Sâa ya magninh. Dès l’introduction de la chanson, c’est la voix du défunt journaliste animateur qui se fait entendre. La voix disait « qu’aucun homme ne peut résister à la mort. A commencer par le premier président à la prise de l’indépendance du pays  jusqu’à l’actuel homme fort du pays, le professeur Alpha Condé. » C’est cette petite partie qui aurait servi de mobile aux mauvaises langues de certains citoyens qui ont tout de suite établit un rapport logique entre la chanson annoncée et la prononciation du nom d’Alpha Condé, actuel président de la République pour insinuer qu’il est mort.

Le journaliste Aboubacar Camara arrêté

C’est dans cette confusion totale que le journaliste Aboubacar Camara, coordonnateur du groupe de presse Gangan FM et TV a été arrêté dans les locaux de sa radio, accusé d’avoir ordonné la diffusion de la fameuse rumeur de la mort du président. Il sera par la suite conduit à la gendarmerie de yimbaya, dans la commune de Matoto en banlieue de Conakry. Quelque heures plus tard, le présumé mis en cause est conduit dans les locaux de l’escadron mobile N° 3 de Matam pour de fin d’enquêtes.

Dans le souci de recueillir les informations sur l’arrestation et la détention de leur confrère pour les uns, soutenir leur confrère injustement arrêté pour les autres, un groupe de journalistes s’est retrouvé nez à nez avec les gendarmes de l’escadron mobile n°3 de Matam le lundi 31 octobre 2017.

Il n’en fallait pas plus pour assister à une réelle bastonnade des journalistes par ces gendarmes, qui pourtant constituent des auxiliaires et garants de la démocratie et de l’Etat de droit. Je me demande à quoi servent les montants colossaux décaissés à tout moment pour la réforme des formes de défenses nationales via des formations, des sensibilisations et d’autres participations aux ateliers internationaux.

Vu la mobilisation des journalistes, qui conçoivent ce comportement comme un musellement de la presse, et de l’ensemble des déclarations des associations de presse en Guinée, le journaliste détenu a été tardivement libéré dans la soirée du mardi 31 octobre 2017. Quant aux journalistes violentés, chacun pourra panser ses plaies comme d’habitude, avec la fameuse  et impitoyable phrase,  »les enquêtes se poursuivent pour dénicher les auteurs et les soumettre à la rigueur de la loi’.’

Chers gendarmes guinéens, j’ai envie de vous dire que cette attitude rétrograde de votre part met à nu les efforts du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale dans le cadre des reformes mises en place. Tout ce que je vous demande, chers gendarmes, c’est de respecter et de protéger les journalistes guinéens en plein exercice de leur métier. Car il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse et l’Etat de droit passe nécessairement par la presse.


Un trafiquant de trophées d’animaux protégés condamné par un tribunal à Conakry!

Statuant publiquement et contradictoirement sur l’affaire Ministère Public contre Lancinet Doumbouya, poursuivi pour le délit de trafic de faune, le tribunal de première instance(TPI) de Dixinn a situé le prévenu sur son sort le jeudi 12 octobre 2017. Reconnu coupable des délits de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux de crocodile et 4 sacs confectionnés, le prévenu écope  6 mois d’emprisonnement dont 2 assortis de sursis.  

 Dans ses plaidoiries l’avocat de la partie civile représentant le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets a démontré la mauvaise foi du prévenu qui estime ignorer l’existence d’une loi sur le trafic des crocodiles et de leurs trophées.  Selon lui,  la Guinée par l’entremise des partenaires en l’occurrence le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) a enregistré des avancées significatives en termes d’arrestations suivies des condamnations des trafiquants fauniques ces dernières années. Pour la partie civile, ces efforts en matière de lutte contre la criminalité faunique ont fait l’objet d’une grande médiatisation. S’indignant sur l’attitude du prévenu qui soutient son innocence, la partie civile a estimé qu’un tel comportement atteste valablement une mauvaise foi. Ainsi, il a demandé l’application stricte de la loi et au titre des dommages et intérêts, ceux-ci devraient être minimisés à 100.000.000 GNF.

Quant au procureur de la République, il   a rappelé au premier plan les conséquences néfastes que pouvaient avoir de tels agissements sur l’écosystème guinéen mais aussi sur l’altération de l’image du pays à l’échelle internationale en termes de respect des Conventions signées. Abondant sur la même ligne de la partie civile, il a au second plan exprimé ses inquiétudes sur la mauvaise foi du prévenu Lancinet Doumbouya en se basant du principe constant du droit qui stipule que :’’ nul n’est censé ignoré la loi’’. Il a requis de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité conformément à la loi. Poursuivant, il a demandé au juge de condamner  M. Doumbouya à 6 mois d’emprisonnement ferme.

Dans ses interventions, la défense a fait savoir que l’Etat a une part entière de responsabilité notamment en termes de sensibilisation des populations lors des foires artisanales sur l’interdiction ou non de certaines espèces animales et de leurs trophées. Par conséquent, elle a sollicité de débouter l’Etat en relaxant purement et simplement son client.

Dans son délibéré le juge a déclaré Lancinet Doumbouya coupable des délits de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux de crocodiles. Pour la répression, il condamne le prévenu à 6 mois de prison dont 2 assortis de sursis et 90.000 GNF d’amende.

Sur l’action civile, reçoit l’Etat en sa constitution de partie civile et a sommé le coupable au paiement de 25.000.000 GNF à titre de dommages et intérêts.

A signaler  que Lancinet Doumbouya a été pris le mercredi 04 octobre 2017 en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux tannées de crocodile,  4 sacs  dont 3 confectionnés avec les peaux de crocodile et 1 à l’aide de celle d’un serpent boa. Des trophées provenant  des espèces animales intégralement protégées par le code guinéen de la faune mais aussi par la Convention de Washington.

Il  faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime transnational. Il représente le 5 ème crime mondial, amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

                                                                                                                        


Camayenne; Un présumé trafiquant de peaux de crocodiles mis aux arrêts par les conservateurs de la nature!

Lancinet Doumbouya est le nom du présumé trafiquant pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 41 peaux tannées de crocodiles,  4 sacs  dont 3 confectionnés avec les peaux de crocodile et 1 à l’aide de celle d’un serpent boa. C’était le mercredi 04 octobre 2017 aux abords de l’hôtel Palm Camayenne situé dans la commune de Dixinn. L’opération d’arrestation a été conduite  par les agents du corps des conservateurs de la nature. Des trophées provenant  des espèces animales intégralement protégées par le code guinéen de la faune mais aussi par la Convention de Washington.

 C’est grâce à la clairvoyance d’un agent du Corps des Conservateurs de la Nature en service à la Direction Nationale des Eaux et Forêts que l’opération a été rendue possible. Selon nos informations, celui-ci serait parti déposer une correspondance à l’hôtel palm Camayenne situé dans la commune de Dixinn. C’est ainsi  qu’il a aperçu un homme entrain d’embarquer un nombre important de peaux de crocodiles à bord d’une voiture.  Après avoir contacté son service pour renfort, Lancinet Doumbouya, présumé trafiquant de trophées d’animaux protégés a été arrêté et  conduit dans les locaux de la Direction des Eaux et Forêts.

A en croire aux déclarations du col. Mamadou Bhoye Sow point focal de la criminalité faunique au Ministère de l’Environnement, 32  peaux tannées de crocodile ont été saisies des mains du mis en cause alors qu’il tentait de les commercialiser sans document légal  autorisant une telle activité. Selon lui, de tels agissements contribuent à enfreindre le code de faune et règlementation de la chasse en République de Guinée.

Sous l’accord du substitut du  procureur du tribunal de première instance(TPI) de Dixinn en collaboration avec la Direction Nationale  des Eaux et Forêts grâce à l’appui du projet GALF( Guinée Application de la Loi Faunique), 9 autres peaux tannées de crocodile et 4 sacs dont 3 confectionnés à l’aide de peaux de crocodile et 1 avec celle d’un serpent boa ont été aussi saisis lors de la perquisition  menée dans l’atelier du contrevenant. Ce qui fait un total de 41 peaux tannées et 4 sacs artisanaux provenant de trophées d’animaux protégés.

Doumbouya risque des peines d’emprisonnement ferme. Car, ces faits sont prévus et punis par les articles  126 et 164 du code de faune et réglementation de la chasse en Guinée.

En rappel, la Guinée a été reconnue comme une plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’Ouest ayant pour conséquence  sa suspension auprès de la Convention CITES en mars 2013.  Une suspension qui n’est toujours pas levée malgré quelques avancées enregistrées ces  4 dernières années par le Gouvernement et les partenaires.

Aux dernières nouvelles, le prévenu aurait reconnu les faits mis à sa  charge tout en clamant son ignorance d’une loi  interdisant une telle activité. Compte tenue de la grève générale des services de l’administration pénitentiaire,  le Procureur de la République du TPI de Dixinn a prolongé le délai de  garde à vue de 48 heures,  en demandant que cela soit notifier dans le procès verbal. En attendant la levée  de la grève, il a donné des instructions fermes  aux services des Eaux et Forêts de garder le prévenu jusqu’au lundi pour le déferrement.

Il  faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime transnational. Il représente le 5 ème crime mondial, amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

 

 

Affaire à suivre…


TPI de Kindia : Deux guinéens écopent de 2 mois de prison ferme pour trafic de peaux de panthère et celles de lion !

Le Gouvernement Guinéen à travers  le Ministère de la Justice et celui de l’Environnement continu de durcir le ton contre la criminalité faunique. Le mardi 13 juin 2017, le tribunal de première instance(TPI) de Kindia, ville située à 137 km de Conakry a condamné deux jeunes trafiquants à 2 mois de prison ferme. Les prévenus ont été reconnus coupables du délit de détention, circulation et commercialisation de deux peaux de panthère et celle du lion, espèces animales intégralement protégées par le code de faune et réglementation de la chasse  mais aussi par la Convention de Washington.

En effet, Hamidou Traoré et Thierno Souleymane Bah ont été mis aux arrêts le 07 avril 2017 par les agents des Eaux et Forêts avec l’appui du projet ‘’Guinée Application de la Loi Faunique’’ (GALF) au centre-ville de Kindia. Ils ont été arrêtés en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux peaux entières de panthère une demi peau de lion. A en croire à nos sources, ces trophées d’animaux sauvages proviennent des espèces animales intégralement protégées.

Comparus ce mardi 13 juin 2017 devant le TPI de Kindia, les mis en cause ont nié en bloc les charges mises à leur encontre et plaident tout de même la clémence du tribunal à être tendre dans sa décision. Car, argumentent-ils, c’est une femme qui serait à la base de leur mésaventure. Une défense rejetée par le juge qui estime qu’en aucun cas le nom de la dame et ses traces sont signalés dans les procès-verbaux.

Dans ses plaidoiries, l’avocat du Ministère de l’Environnement constitué partie civile est passé en revue des circonstances de leur arrestation et les faits incriminant Hamidou Traoré et Thierno Souleymane Bah. Poursuivant, il rappelle les conséquences causées par de tels agissements notamment l’altération de l’image du pays au niveau international mais aussi la sanction de la Guinée par la CITES (Convention internationale sur le commerce des espèces de faune sauvage et de la flore menacée d’extinction). Sur l’action publique, il a demandé au juge de faire  application stricte de la loi et au paiement de 380.000.000 GNF à titre de dommages et intérêts.

A son tour,  le Ministère Public a rappelé les infractions mises à la charge des prévenus tout en soulignant que ces faits sont prévus et punis par les articles 47, 48, 126 et 164 du code de faune et réglementation de la chasse. Toujours dans son rôle d’empereur des poursuites, le Procureur a fait savoir que les prévenus ont agi en toutes connaissances de cause. A en croire ses déclarations, l’utilisation d’un sac pour dissimuler les produits justifie en évidence la mauvaise foi des prévenus dans l’accomplissement de leur activité illégale. Par conséquent, il a requis 3 mois de prison ferme au terme de la répression et condamne les prévenus au paiement de 90.000 GNF comme amende.

Dans son délibéré, le juge audiencier a déclaré coupables Hamidou Traoré et Thierno Souleymane Bah du délit de détention, circulation et commercialisation de trophées d’animaux sauvages intégralement protégés. Pour la répression, les deux jeunes trafiquants ont écopé de 2 mois de prison ferme et au paiement de 90.000 GNF d’amende chacun. Sur l’action civile ; le tribunal a reçu l’Etat représenté par le Ministère de l’Environnement dans sa constitution de partie civile et condamne solidairement les prévenus au paiement de 8.000.000 GNF comme dommage et intérêts.

De sources concordantes, il faut signaler que le tribunal  de Kindia est resté ferme face aux multiples tentatives de corruption et d’influence émanant des proches des prévenus.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces animales est un crime organisé transnational. Il représente le 5 ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.


Boké : Un conducteur du taxi fait la honte à la corporation des transporteurs routiers guinéens !

                                                                           La ligne Boké Conakry a enregistrée en ces derniers temps  un nombre importants d’accidents   causant des pertes en vie humaine et d’importants dégâts matériels incalculables. La plus part de ces accidents sont liés à la mauvaise conduite  de certains chauffeurs, le non-respect du code de route et l’excès de vitesse.  Le conducteur du taxi  immatriculé RC 2606 N serait un d’eux.  Car sa conduite  irresponsable du mercredi 21 décembre 2016  n’honore pas du tout la noble corporation des transporteurs routiers de cette ligne.

Les faits :

Il est 10h quand je me suis fait transporter par un conducteur de taxi moto, de l’hôtel à la gare routière  de Boké, ligne Boké-Conakry. Ils m’ont tout de suite orienté vers la personne chargée de donner les tickets en échange avec la bagatelle de 60.000 GNF comme frais de transport sur cette ligne.  Après cette opération, me voici à bord du taxi en attendant le reste des passagers. Quelques instants, une forte discussion s’est engagée entre deux chauffeurs au sujet de deux passagers qui,  en lieu et place de les offrir un espace adéquat favorable au voyage, tel ne fut pas le cas.  Les deux passagers étaient obligés de descendre du véhicule pour emprunter un autre qui devait par ordre suivre après départ de celui dans lequel nous étions. Après maintes discussions entre chauffeurs et passagers à la gare routière, le diable a fini par quitter les nerfs de ce monde ambulant où il est difficile de distinguer qui est le vrai chauffeur et qui ne l’est pas.  Tous, à la recherche de billets de banque par tous les moyens. Par inadvertance, un voleur qui se fait passer pour un apprenti chauffeur ou un quelconque travailleur de la dite gare, pouvait soustraire le colis d’un passager.

Quelques minutes après que le  vacarme s’est enfui et nous voici assis à bord du taxi  que nous  ne savions pas d’où était caché le chauffeur. Un monsieur au teint brin, menton pointu, cheveux noirs coiffés et aux yeux écarquillés tel un saoulé, habillé d’une chemise Lagos et d’un pantalon kaki avec des chaussures repose pied. Comme s’il n’avait jamais été informé à l’école de la conduite qu’un bon chauffeur devrait toujours porter des paires de chaussures fermées pour pratiquer de longs trajets.

Après une vingtaine de kilomètres de course, une simple curiosité m’a poussé à demander gentiment le chauffeur si son taximètre (tableau de bord du volant qui permet de calculer le kilométrage) ne marchait pas, vu l’allure qu’il avait empruntée sans calculer les virages et les gros porteurs qui pratiquent cette route à chaque cinq minutes qui passent. Puisqu’en dehors des resserves minières qui s’y exploitent et la fluidité des affaires, la ville de Boké est le poumon de l’économie guinéenne. Une bonne raison pour que cette route soit s’il faut le dire, la plus pratiquée parmi tant d’autres. Ce,  malgré le flot d’accidents enregistrés  sur cette route ces derniers temps. Selon les constats, l’indiscipline des chauffeurs et l’excès de vitesse sont les conséquences de ces accidents.

Revenant à notre bonhomme de chauffeur, la petite question de constat qui, pour moi, serait nécessaire à sa mise en cause pour d’éventuelle situation a tourné au chaos. Mon Dieu !  J’ai failli me faire renverser toute la planète sur ma tête.  Le monsieur n’a multiplié les vitesses ’à la fin de mes observations. Dès lors, je me demandais d’où un tel chauffeur qui est sensé respecter et écouter  les quelques soucis de ses passagers, tirait sa grossièreté contre ma personne : ‘’ Je conduis comme je veux. Je sais bel et bien que mon taximètre ne fonctionne pas et quel est ton problème dans ça….Tu ne peux rien contre moi et si tu veux, tu peux descendre de mon taxi,’’ s’exclamait-il.

Dans le souci de limiter mes échanges avec le chauffeur, les autres passagers m’ont calmé  en me faisant comprendre que le chauffeur n’avait pas le droit d’agir ainsi. 

Pire, le véhicule nous lâche à une dizaine de kilomètres de la rentrée de Boffa  en pleine brousse pour faute de carburant. Heureusement que cette route est moins fréquentée par les coupeurs de routes qui endeuillent de nos jours de nombreuses familles.

Malgré le billet déjà coupé au départ à Boké, il m’a fallu emprunter un autre taxi pour pouvoir rallier Conakry.

Par ce billet de blog, j’interpelle les syndicats des transporteurs routiers de cette ligne afin de veiller sur la moralité des chauffeurs qui pratiquent cette route. Car, selon des témoignages, de nombreux accidents qui se sont déroulés sur la nationale Conakry Boké sont l’effet de l’indiscipline et le manque de maitrise de certains chauffeurs. Ce témoignage vise également à attirer l’attention des autorités administratives et policières sur ce qu’en durent les citoyens sur le long des trajets avec certains chauffeurs. En le faisant, vous auriez contribué à la préservation des vies et de la dignité humaine.

 

Affaire à suivre…..    


TPI de Mafanco : 3 mois de prison ferme requis contre un ivoirien et un guinéen pour trafic d’ivoires !

photo_lucien_compliceLe tribunal de première instance(TPI) de Mafanco a tenu son audience correctionnelle ce mardi 25 octobre 2016 sur le cas du trafic d’ivoires récemment interpelés par l’Interpol. Le guinéen Lamine Loua et Lan Lucien Loua de nationalité ivoirienne sont poursuivis pour le flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux pièces d’ivoires sculptées. Des trophées d’ivoire d’éléphant, espèce intégralement protégée par le code de faune en Guinée et par la Convention de Washington(CITES).  Le ministère public a requis  3 mois de prison ferme contre les deux prévenus.

 Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile au compte de l’Etat représentant le Ministère de l’Environnement a tout d’abord ressorti les trois éléments constitutifs de l’infraction à savoir l’élément moral, matériel et légal. Poursuivant, il rappelle l’immense tort causé à l’Etat guinéen par de tels agissements et qui ont débouché même sur la suspension de la Guinée auprès de la CITES (convention internationale sur le commerce des espèces de la faune et de la flore sauvage menacée d’extinction). Pour lui, ces faits et gestes sont prévus et punis par le code de faune en ses articles 129 et 164. Ainsi, il demande de retenir les sieurs Lamine Loua et l’ivoirien Lan Lucien Loua dans  les liens de la culpabilité pour le délit de détention, circulation et commercialisation des deux pièces d’ivoires sculptées. Sur l’action civile, l’avocat sollicite le paiement d’un montant de 200.000.000 GNF à titre de dommages et intérêts à l’Etat au compte du Ministère de l’Environnement.

Prenant la parole, le ministère public a rappelé les faits et les circonstances d’interpellation des prévenus. Se focalisant sur les références du code de la faune en ses articles 126, 129, 164 et l’article 50 du code de procédure pénale, l’empereur des poursuites a demandé de retenir les prévenus dans les  liens de la culpabilité pour les faits de circulation en excluant donc ceux de détention et de commercialisations des deux pièces d’ivoires sculptées mis à leur charge. Dans sa réquisition, il demande 3 mois de prison ferme et le paiement de 200.000 GNF comme amende par chacun. Concernant les trophées d’ivoires saisis, sous scellés au greffe du TPI de Mafanco, le ministère public demande la confiscation pure et simple.

Dans sa défense, l’avocat de la partie adverse a plaidé coupable et demande une circonstance atténuante compte tenue de la reconnaissance du délit par les prévenus. Poursuivant, il a demandé le sursis en arguant que l’ivoire saisi n’est pas endémique à la Guinée tout en demandant une liberté provisoire pour les détenus. Pourtant, selon le dernier inventaire qui date de 2004 produit par l’ONG FFI (Faune et Flore Internationale), la population des éléphants restants en Guinée Forestière est estimée à environ 214 éléphants. Avec des cas répétés d’abattage d’éléphants dans cette région, la récente arrestation suivie de condamnation de Pokpa Soropogui à un an de prison ferme, en est une parfaite illustration de la menace qui pèse sur la population restante des éléphants en Guinée Forestière.

Quant au juge audiencier, il a rejeté la demande pour la liberté provisoire et renvoyer l’audience au 1er Novembre prochain pour délibéré. Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un commerce transnational. Il représente le 4ème crime mondial et fait amasser plus de 20 millions de dollars chaque année

Affaire à suivre…

 


Kassa : Deux guinéens mis aux arrêts par l’Interpol pour trafic de carapaces de tortues marines !

photocarapacetortuesmarinesLe trafic d’espèces animales intégralement protégées prend de l’ampleur en Guinée. Après la récente arrestation des deux trafiquants d’ivoires, c’est le tour de l’île de Kassa située à 7 km de Conakry de rentrer dans la danse. Grâce au soutien de GALF (Guinée Application de la Loi Faunique), l’INTERPOL  et les agents du Corps des Conservateurs de la Nature ont mis aux arrêts deux trafiquants de carapaces marines sur l’île de Kassa ce samedi 15 octobre 2016. Moussa Camara et Salifou Kassa Sylla, présumés trafiquants  ont été transféré à Conakry pour être jugé dans les jours à venir.

 C’est suite à une dénonciation auprès du point focal de la criminalité faunique au Ministère de la Justice par le projet GALF relative à un trafic de tortues marine, dépouilles et trophées fauniques sur l’île de Kassa située à 7 km de Conakry que ce coup de filet de l’INTERPOL et le corps des conservateurs de la nature a été possible.  Les deux présumés trafiquants ont été interpelés le samedi 15 octobre 2016  et étaient en possession de 9 carapaces de tortues marines, espèces intégralement protégées par le code de faune et par la CITES (commerce international sur les espèces de la faune et de flore sauvage  menacées d’extinction).

Malgré les avancées enregistrées ces 5 dernières années par la Guinée grâce au soutien technique et juridique de GALF dans la lutte contre la criminalité faunique, le combat est loin d’être gagné. De nombreux exemples en témoignent cette évidence : la condamnation du commandant Ansoumane Doumbouya, ancien chef de l’organe de gestion CITES Guinée, reconnu coupable du délit de livraison frauduleuse des permis CITES aux trafiquant en dit long. La récente arrestation de deux trafiquants d’ivoires  en est une. Il faut signaler que d’autres condamnations ont eu lieu et les procès sont en cours. Citons par exemple, la dernière peine maximale requise à l’encontre de Pokpa Soropogui par la justice de Paix de Macenta  quand bien même l’exécution de cette décision souffre de graves irrégularités en ce moment.

Selon nos sources, les présumés trafiquants, Moussa Camara et Salifou Kassa Camara sont tombés dans le filet de l’Interpol et celui du corps des conservateurs de la nature le samedi 15 octobre 2016 sur l’ile de Kassa située à 7 km de Conakry. Ils étaient  en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 9 carapaces de tortues marines, espèces intégralement protégées et menacées d’extinction.

L’article 164  dudit code dispose : « Quiconque détiendra des animaux sauvages sans autorisation, quiconque fera circuler les dépouilles et trophées d’animaux sauvages sans certificat d’origine sera puni d’un emprisonnement de trois à six mois et d’une amande de 40.000 à 90.000 GNF ou de l’une de ces peines ».

A préciser que l’île de Kassa relève de l’OGUIPAR (Office Guinéen des Parcs et Réserves) et elle est une  AMP (Aire Marine Protégée). Selon nos sources, cette île  représente un lieu de ponte des tortues marines, espèces menacées d’extinction. Les deux présumés trafiquants ont été transféré à Conakry pour être entendu devant un juge dans les jours à venir.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un commerce transnational. Il représente le 4ème crime mondial et représente plus de 20 millions de dollars chaque année. Avec une telle somme illicite, le financement d’activités terroristes par les trafiquants et leur bande à l’échelle internationale n’est pas à négliger.

Affaire à suivre…..


Conakry : un ivoirien et un guinéen interpellés par Interpol pour trafic d’ivoire

phototrafiquantivoireMercredi 05 octobre 2016, une mission du Bureau Central National (BCN) d’Interpol,  avec l’appui du projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) a conduit à l’arrestation de deux présumés trafiquants d’ivoire à Conakry, capitale guinéenne.  Lamine Loua et Lan Lucien Loua de nationalité ivoirienne ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux pièces d’ivoire sculptées.  Les mis en cause ont été entendu dans les locaux du BCN d’Interpol et seront traduits  devant la justice dans les jours à venir.

C’est suite à une dénonciation auprès du point focal de la criminalité faunique au Ministère de la Justice par le projet GALF relative à un trafic d’ivoire dans la capitale guinéenne que cette lourde saisie a été rendue possible. Le BCN d’Interpol en appui avec les activistes du projet GALF, a réussi à mettre aux arrêts le mercredi 05 octobre 2016 les deux présumés trafiquants. Les mis en cause ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux pièces d’ivoire sculptées.

Des pratiques fermement prohibées par le code de Faune et réglementation de la chasse en vigueur en Guinée. Selon l’article 129 du code de Faune, ‘’ Il est interdit de s’approprier : l’ivoire des éléphants trouvés morts, les trophées des animaux protégés trouvés morts, les trophées et dépouilles des animaux protégés tués sans permis’’.

Malgré les campagnes de sensibilisation et les différentes décisions de justice sur le crime faunique en Guinée, qui ont largement été diffusées par les médias, les trafiquants ne semblent pas lâcher prise.

Les trafiquants toujours nombreux

Le message est loin d’être compris, comme en témoignent de nombreux exemples : la condamnation du commandant Ansoumane Doumbouva, ancien chef de l’organe de gestion CITES Guinée, qui a été reconnu coupable du délit de livraison frauduleuse des permis CITES aux trafiquant en dit long. D’autres condamnations et procès sont d’ailleurs en cours. Citons par exemple, la dernière peine maximale requise à l’encontre de Pokpa Soropogui par la justice de Paix de Macenta (il a écopé d’un an de prison ferme pour abattage d’éléphant).

Lamine Loua et Lan Lucien Loua de nationalité ivoirienne, ont été interpellés par Interpol en  flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux pièces d’ivoire sculptées. Selon nos informations, les deux pièces d’ivoire étaient destinées à être vendu à 13 000 dollars US à des acheteurs asiatiques.  A en croire ces mêmes sources,  la cybercriminalité est l’un des modes opératoires de cette activité illicite. Car, poursuivent-ils,  la transaction entre les deux trafiquants et les acheteurs asiatiques devrait se passer par virement bancaire du montant total évalué en franc guinéen sur deux comptes bancaires différents.

L’appât du gain

L’article 164 du code Faune est clair : « Quiconque détiendra des animaux sauvages sans autorisation, quiconque fera circuler les dépouilles et trophées d’animaux sauvages sans certificat d’origine sera puni d’un emprisonnement de trois à six mois et d’une amande de 40.000 à 90.000 GNF ou de l’une de ces peines ». S’agissant du degré de connaissance de cette loi par les deux présumés trafiquants, un témoin anonyme affirme qu’ils ont agi en toute connaissance de cause. Selon lui, le nommé Lan Lucien Loua serait un spécialiste de l’environnement, mais appâté par le montant, a fini par agir en toute illégalité.

Pour la petite histoire la Guinée a été unanimement sanctionnée et suspendue de la CITES (commerce international des espèces de la faune et de flore sauvage menacée d’extinction) en mars 2013 et  présentée comme la plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’ouest.

Lors de la récente COP17 de la CITES (Conférence des parties sur la CITES) à Johannesburg en Afrique du sud, la délégation guinéenne conduite par la ministre de l’Environnement Mme Christine Sagno, avait présenté un document justifiant les efforts et les avancées  du Gouvernement guinéen dans la lutte contre la criminalité faunique tout en sollicitant la levée de la sanction auprès de la CITES. On se demande si cette requête sera favorablement accueillie par la CITES d’autant plus que les trafiquants continuent leurs sales boulots en altérant d’avantage l’image du pays aux yeux de la communauté internationale.

Un réseau démantelé 

Aux dernières nouvelles, les  deux présumés trafiquants ont été entendu dans les locaux du BCN d’Interpol où ils auraient dénoncé trois autres complices. Selon un officier de la police judiciaire proche du dossier,  les enquêtes se poursuivent pour démanteler le réseau et dénicher tous ceux qui seront cités dans cette affaire. Les mis en cause vont devoir répondre de leur inculpation devant un tribunal les jours à venir.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un commerce transnational. Il représente le 4ème crime mondial et représente plus de 20 millions de dollars chaque année. Avec une telle somme illicite, le financement d’activités terroristes par les trafiquants et leur bande à l’échelle internationale n’est pas à négliger.

Affaire à suivre…


Macenta : Trois braconniers condamnés à des peines maximales pour abattage d’éléphant !

tokpasoropoguiLa justice de paix de Macenta au sud de la Guinée a tenu le mardi 27 septembre 2016 son audience correctionnelle sur le cas de capture et d’abattage d’espèces animales protégées. Pokpa Soropogui écope d’un an de prison ferme, ses deux coauteurs condamnés par défaut à 5 ans de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour flagrant délit d’abattage d’éléphant, espèce animale intégralement protégée par le code de faune Guinéen et par la Convention de Washington. Cette peine maximale obtenue du côté de la région forestière est la conséquence des efforts consentis par les autorités guinéennes d’une part et de l’autre  le projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique).

 Prenant la parole devant le juge, M. Pokpa Soropogui prototype de ce crime faunique a reconnu tous les chefs d’accusation mis à sa charge et regrette le fait que son défunt oncle qui fut un célèbre braconnier de la contrée soit piétiné et tué par un autre éléphant lors de l’opération. Ainsi, poursuit-il, en compagnie de son maître braconnier, les deux seraient partis rencontrer Foromo Koivogui et son jeune frère Mory Koivogui, tous chasseurs et braconniers de grande envergure de la localité de Zébéla, une sous-préfecture de Macenta. A l’en croire, cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en place d’un arsenal de moyens et de stratégies pour aller répondre à la demande incessante des notabilités de Zébéla qui solliciteraient leur présence pour mettre hors d’état de nuire tous les éléphants qui taraudent autour de la localité.

Contrairement à cette déclaration, trois des cinq notabilités de Zébéla convoquées par le parquet  ont été entendu à cet effet. Ils ont tous nié leur implication et rejettent à bloc les déclarations de Pokpa Soropogui qui dit être sollicité par ces dernier afin de commettre l’infraction. Pour la petite histoire, Ziama est l’une des dernières forêts classées (primaire) du pays. Selon les dernières estimations du WCF (Wild Chimpanzés Fundation), il restait environ 200 éléphants dans la zone qui sont de nos jours victimes de disparition.

Pour la répression, l’avocat de la partie civile Me Jean Moussa Sovogui, représentant le Ministère de l’Environnement, demande au juge d’appliquer la peine maximale à l’encontre de Pokpa Soropogui et  la peine maximale par défaut aux deux autres coauteurs en cavale. Il s’agit bien de Foromo Koivogui et de Mory Koivogui. Sur l’action civile, il a demandé le payement de 300.000.000 GNF à titre de dommage et intérêts causés à l’Etat.

Dans son délibéré, le juge audiencier n’est pas passé par mille chemins. Il a condamné Pokpa Soropogui à un an de prison ferme et  a une amende de 150.000 GNF. Sur l’action civile, il le  condamne  au paiement d’une somme de 2.500.000 GNF à titre de dommage et intérêts à l’Etat. Quant aux deux autres coauteurs, Foromo Koivogui et son jeune frère Mory Koivogui, ils écopent d’une condamnation maximale par défaut à 5 ans de prison ferme.

Une décision de justice  qui a été largement saluée par l’ensemble des réseaux d’ONG et organes publics évoluant dans la préservation de la biodiversité guinéenne et africaine. Charlotte Houpline, fondatrice de l’ONG Wara Conservation Project(WCP) et présidente du projet GALF (Guinée Application de la Loi Faunique) et de SALF (Sénégal Application de la Loi Faunique) affirme : ‘’ Très bonne décision !! 1 an, la peine maximale, c’est très bien ‘’. Craignant la corruption et le laxisme de l’administration publique dans cette région, elle ajoute en s’adressant à un de ses juristes qui suit le dossier sur le terrain en ces termes : « Il faut bien suivre jusqu’à ce qu’il (le braconnier condamné)  rentre en prison. Je le dis par expérience dans cette région ».

L’ONG Faune et Flore Internationale(FFI) à travers son représentant légal M. Toupou Goéker du côté de Macenta salut les efforts de tous : « D’abord c’est de dire grand merci à toutes les autorités qui se sont impliquées pour l’aboutissement de ce grand résultat. »  Pour moi, poursuit-il, c’est une réelle satisfaction de la décision rendue en infligeant la peine maximale aux braconniers, ce qui va freiner le braconnage des éléphants.

Quant à  M. Barrêt Koivogui chef d’antenne du massif du Ziama, l’avocat a défendu professionnellement l’Etat Guinéen en sa constitution de partie civile. Cela a impulsé les tendances à notre faveur pour obtenir une peine maximale surtout avec l’appui non négligeable du projet GALF, poursuit-il. Concluant, M. Koivogui Barrêt affirme : « Une telle décision de justice sur ces braconniers va certainement réduire le taux d’abattage des éléphants et aussi  démanteler leur réseau.

Aux dernières nouvelles, la justice de paix de Macenta va  délivrer les mandats d’arrêts contre les  deux autres braconniers en cavale et s’activera pour le transfert du condamné vers la prison civile de Nzérékoré vu que celle de Macenta n’est pas opérationnelle depuis belles lurettes.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un commerce transnational. Il représente le 4ème crime mondial amassant de plus 20 millions de dollars chaque année. Avec une telle somme illicite, le financement d’activités terroristes par les trafiquants et leur bande à l’échelle internationale  n’est à négliger.