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Politicards guinéens, on en a marre de vos chimères

Depuis l’adoption du multipartisme en Guinée, la gestion de l’Etat et la course au pouvoir se sont frayé un chemin vers les stratégies ethniques et communautaires. En encourageant la haine ethnique et identitaire, ces politicards empoisonnent notre vie. La jeunesse consciente vous dit qu’elle en a marre de vos discours discordants et diviseurs.

photo crédit.google
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Selon l’encyclopédie libre Wikipédia, ‘’ la politique, au sens de politeia, renvoie à la Constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités et/ou de multiplicités.

La Guinée qui a adopté et instauré la démocratie dans les années 90, manque encore d’une vraie classe politique soucieuse des préoccupations de sa population. La première classe politique guinéenne, composée de Pr Alpha Condé, M. Jean Marie Doré, M. Bah Mamadou, M. Siradio Diallo, etc., avait une vision commune. Faire de la Guinée un pays démocratique et prospère. La solidarité était encore là pour mener à bien la lutte contre le régime qu’ils qualifiaient de corrompu du feu président Lansana Conté. Pendant ce temps, on ne parlait pas de propos diviseurs et de stigmatisation des uns par rapport aux autres comme nous le constatons aujourd’hui. Le tissu social était là et c’était d’ailleurs plus amusant pour un Guinéen de passer par le système de cousinage à plaisanterie pour se rapprocher de l’autre.

A la mort du président Lansana Conté, à la faveur d’un putsch, le capitaine Moussa Dadis Camara s’impose mais peu à peu, sa gestion et son entêtement à ne pas écouter ses conseillers suscitent l’hostilité de son entourage. Victime  d’une tentative d’assassinat par un de ses gardes rapprochés, il est contraint de quitter le pouvoir. C’est autour de cette conquête du pouvoir que, lors de la présidentielle de 2010 qui devrait ramenait le pays à l’ordre constitutionnel, la Guinée a connu une des plus grandes élections démocratiques. Pas moins de 24 candidats étaient en lice. Le pire s’est produit lors du second tour de la présidentielle qui devait se jouer entre le plus vieux et opposant historique Alpha Condé du parti du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et El. Hadj Mamadou Cellou Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Les débats entre les deux hommes volaient bien bas ce qui a suscité de grandes déceptions chez les électeurs.

Depuis l’investiture du Pr Alpha Condé, des avancées significatives sont de nos jours visibles dans certains secteurs,  mais le projet de la réconciliation nationale doit encore être revu pour devenir une réalité. Et beaucoup de problèmes perdurent : le chômage, l’éducation, la corruption, l’amateurisme dans la gestion publique, etc. En outre, je suis vraiment outré de voir encore certains commis et ministres de l’Etat qui en lieu et place d’efficacité continuent à promouvoir de la haine et de l’ethnocentrisme dans leurs débats.

Il est évident qu’en Afrique, le pouvoir du premier mandat est souvent consacré aux récompenses pour la conquête du second mandat, mais il est aussi fondamental de placer les hommes à la place qu’ils méritent. On en a marre de vos politiques diviser la nation et contribuer aux replis identitaires. Il est temps que ces diviseurs cèdent la place à la jeunesse consciente et qui n’a qu’une préoccupation : oeuvrer au développement du pays.


Conakry : L’exploitation des enfants prend de l’ampleur

photo crédit: google
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En Guinée, malgré la lutte acharnée des autorités et les ONG contre l’exploitation des enfants, le phénomène continue de prendre de l’ampleur. Dans les grands marchés de la capitale et aux abords des routes et plaque d’embarcation, il n’est pas étonnant de rencontrer ces tous petits à la recherche du quotidien. Certains parents sous prétexte de la pauvreté, poussent leurs enfants à la mendicité ou toute autre activité les procurant de l’argent. Exposés sous un soleil ardent, ces pauvres enfants trouveraient mieux leur place à l’école ou dans un centre d’apprentissage professionnel pour une garantie de leur avenir.

L’exploitation des enfants en Afrique prend de l’ampleur en ce 21ème siècle. Sous l’emprise d’une éducation traditionnelle qui estime que travailler pour ses parents, procure de la bénédiction. Les pires travaux des adultes sont accomplis en majorité par des enfants. Notre pays la Guinée n’est pas à la marge de cette réalité. Si certains parents sous prétexte de la pauvreté, conduisent leurs enfants à la mendicité et aux activités commerciales, c’est le cas contraire pour d’autres qui agissent par leur propre esprit de méchanceté. Ces enfants dont la tranche d’âge varie entre 10, 13, 14 ans vivent un vrai calvaire. Pour en savoir plus, je me suis rendu à leur rencontre.
Mohamed Fofana est âgé de 14ans, il est orphelin de père, abandonné par sa mère, il vit avec sa tante. Il nous explique sa vie au quotidien : «je sorts très tôt le matin sans même prendre le petit déjeuné, et je rentre tard le soir. Je revends les galettes de ma mère au marché. Le soir en rentrant, j’achète les petits condiments pour le lendemain. C’est moi qui cherche la dépense. Je n’ai aucun avenir par ce que je n’ai pas été à l’école et je n’ai aucun métier. »
Fatoumata Binta Bah, âgée seulement de 12 ans, est fille unique et issue d’une famille pauvre. Ses parents ont décidé de l’envoyer chez sa tante en ville pour être scolarisée. Malheureusement, l’histoire de Fatoumata a basculé en cauchemar. Car au lieu qu’elle aille à l’école, elle sert plutôt de domestique chez sa propre tante. « C’est moi qui fait tout ce qui est travaux ménagers malgré mon âge. Et cela quelque soit le poids du travail, je n’ai pas le droit de dire non. »
Sâa Fodé Dembadoudou, âgé 10 ans, a quitté sa pauvre famille polygame à Guékédou, ville située 680km au sud du pays, est vendeur de gâteaux : « Quand je quittais ma famille, on m’avait fait savoir que j’allais étudier malheureusement c’est un cauchemar. Je vends les gâteaux au marché de Koloma pour subvenir au besoin familial. Seulement, les enfants de mes oncles, tous partent à l’école. Quant à moi, il me fait savoir qu’il n’a pas assez d’argent pour payer mes études. Ma vie se résume à cette activité et de grave, je ne fais aucun métier qui puisse me garantir l’avenir. ».
L’on se demande à quoi sert la présence des défenseurs des droits des enfants dans notre pays ?


Education : La misère des enseignants guinéens du privé

enseignantprivéReportée à une date ultérieure compte tenu de la propagation du virus Ebola, la reprise du chemin de l’école guinéenne ne fait pas que des heureux. Parmi ceux-ci, les enseignants des établissements et institutions d’enseignement privé, tirent le diable par la queue. Payés au prorata du travail effectué, ces pauvres bouffent craie passent en ce temps un véritable calvaire qui, après avoir passé 3 mois de vacances sans salaire, comptaient se frotter les mains dès la reprise des activités.

Initialement prévue le 03 octobre de chaque année, la rentrée des classes en Guinée a connue un report par les départements en charge de l’Education Nationale. Ce, pour sécuriser la vie des élèves et étudiants en milieu scolaire et universitaire contre l’épidémie à virus Ebola. Quand on sait que depuis l’annonce de la maladie en mars 2014, le pays a atteint un chiffre inquiétant de victimes.
Selon Dr Mickel Quinzeur de CDC Atlanta qui, lors d’une conférence de presse avec Dr Sakoba Kéita, déclare que depuis le début de l’épidémie jusqu’à la date du 6 novembre, la Guinée a enregistré 1 813 cas dont 1 079 décès. Et dont voici la répartition : cas confirmé 1 552 dont 875 décès 53,3 % ; cas probables 200 cas dont 200 cas pour décès et cas suspect 55. Au total 579 personnes sont sorties guéries des centres de traitement soit 37,3 %.
Si le report de la rentrée des classes pour rentre plus sécuritaire la vie des encadreurs, enseignants, élèves, étudiants et parents d’élèves pendant cette persistance du virus mortel est partagé par certains citoyens, d’autres trouvent leurs intérêt englouti. C’est le cas des enseignants évoluant dans les établissements et institutions d’enseignement privé de Guinée.
Sans contrat et ni embauche permanente, ils sont recrutés à la base d’un test et après le calvaire commence. Payés à la tâche autrement dit au taux horaire enseigné dans le mois, ces pauvres enseignants passent toute l’année de prestation sans la moindre capacité d’épargne. Car dès la fin des 9 mois de l’année scolaire, le contrat prend fin et ils sont livrés à eux même.
Contrairement à ceux qui enseignent au public, pas de plainte. Car même s’ils ne travaillent pas ils perçoivent leur salaire en temps normal.
En étroite collaboration avec les fondations, les autorités du système éducatif doivent revoir la situation de l’enseignement privé pour réduire la souffrance de ces braves enseignants qui participent au développement du pays.


Kobikoro: Et si la source du fleuve Niger devrait servir de moteur de développement communautaire et national?

photokobikoroLa sous-préfecture de Kobikoro située au sud ouest de la préfecture de Faranah (Haute Guinée) fait frontière avec la Siéra Léone. Abritant d’importantes potentialités naturelles parmi lesquelles figure le site de la source du fleuve Niger qui traverse de nombreux pays africains. Malgré tous ces avantages, cette communauté rurale de développement reste enclavée.

En cette période de modernisation, la CRD de Kobikoro souffre encore d’importants problèmes. Composée de 06 districts, sa population pratique en général l’agriculture, l’élevage, et le commerce.
De nos jours, la route menant de Faranah à Kobikoro est impraticable sans calculer l’incommensurable difficulté de parcourir les autres districts. De cette difficulté s’ajoute celle liée au lancement du réseau téléphonique. Pour parler avec leurs enfants, les parents sont obligés de partir soit à Kissidougou ville située au sud est de Faranah soit à Faranah ville ou bien monter sur les hauteurs de quelques montagnes à la recherche du réseau perdu provenant des deux villes.
Du district de Frankouma en passant par Balladou, Kondoliah, Frokonia jusqu’à la CRD de Kobikoro, c’est un véritable calvaire. Au delà des infrastructures routières et scolaires qui manquent en qualité et en quantité, c’est le cas de l’eau que boit la population. Par manque de forages, les pauvres parents sont obligés de consommer de l’eau des rivières et des grottes non protégés. Ce qui est un danger pour la santé. L’on se demande où est le président de la CRD et le préfet de Faranah pour défendre les intérêts des populations?
Lors d’un passage, certains habitants du milieu m’avaient fait savoir que les hommes forts de l’époque du second régime militaire avaient même transféré la source du fleuve niger à Tindô, une autre CRD de Faranah. Selon eux, un endroit secret serait aménagé pour dire à toute autorité ou touristes qui voudrait voir la source du fleuve niger que c’est ici. Ce, pour empêcher tout projet de développement de la CRD de Kobikoro et de ses districts, ajoutent-ils.
Pourtant avec un tel site qui attire la curiosité des touristes du monde, il serait opportun pour l’Etat de mettre en valeur cet endroit mystique pouvant servir de moteur économique au développement communautaire des environnants mais aussi de toute la nation entière.
Pendant les campagnes du second tour de la présidentielle, les responsables du parti au pouvoir s’étaient rendu sur les lieux pour promettre vent et marée pour récolter les voix. Depuis lors, un silence de mort, comme pour dire en Guinée on est proche de sa population que lorsqu’on a besoin d’elle pour les voix électorales.
Il est temps que les responsables régionales et administratives prennent des dispositions pour faire de leur politique, le moteur de tout développement.
Nous y reviendrons…


La cybercriminalité : La Guinée enregistre des victimes

crédit photo( Google)
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L’accès à l’Internet en Guinée via les réseaux sociaux est de nos jours, devenu une préoccupation majeure. Suscitant un réel engouement à tous les niveaux, cette avancée technologique ne fait pas que des heureux. Les arnaqueurs et brouteurs, sont en tout moment aux aguets dans la recherche de leur proie. Sous l’œil indifférent des autorités, le phénomène prend une ampleur inquiétante dans notre pays où le nombre des victimes s’accroit du jour au jour.

En ce moment où l’Internet est incontournable, les jeunes et intellectuels guinéens ne sont pas à la marge de ce nouveau monde au bout des doigts. Avec de diverses intentions et de motivations différentes, l’accès à l’Internet via les réseaux sociaux facebook, tweeter, viber, tango et autres, est une préoccupation quotidienne. Les cybers et centres de connexion à l’Internet connaissent de nos jours une affluence indescriptible, malgré l’escroquerie cybernétique à laquelle, ils sont exposés.
En milieu administratif tout comme dans les différents secteurs de la vie, la connexion à l’Internet et l’utilisation des réseaux sociaux sont un facteur incontournable à l’information. Les sites d’information générale nationaux et internationaux, s’inscrivent dans la même dynamique qui est l’information en temps réel. Tous les sujets sensibles à l’actualité sont abordés dans une large neutralité.
Pour certains, l’accès à ce monde virtuel et à la numérisation, permet de maintenir et d’élargir son réseau social, de partager et de communiquer sur certains sujets sensibles. Pour d’autres, il facilite les recherches scientifiques et consolide les acquis en matière d’apprentissage. Je veux parler du système éducatif où les étudiants, les stagiaires et élèves profitent de cette avancée technologique.
Par contre, les arnaqueurs connus beaucoup dans les pays comme le Nigéria, le Sénégal, le Ghana, l’Angleterre et tant d’autres pays au monde, font leur sale besogne. En Côte d’Ivoire ils sont connus sous le nom de brouteurs qui passent par tous les moyens de tirer profit sur leur proie.
En Guinée, compte tenu des difficultés de connexion au réseau Internet par manque de cybers capables de fournir un débit impeccable à la connexion et la rareté du courant électrique dans les cinq dernières années, le phénomène d’arnaque n’avait pas atteint un niveau aussi préoccupant comme cela se passe de nos jours.
Derrière une machine à connexion, dans des messageries téléphoniques, l’on n’est pas étonnant de voir un message provenant de ces arnaqueurs et brouteurs. Souvent, on te fait croire qu’on a été sélectionné par un service et que nous sommes bénéficiaires d’un montant en devise. A une condition qui est celle d’envoyer les frais de transport ou des frais de consultation de dossiers relatifs à l’obtention du don.
Le témoignage qui m’avait beaucoup sidéré est celui d’un jeune fonctionnaire qui est récemment tombé dans les mailles d’un arnaqueur qui lui aurait retiré 135.000 CFA. Une somme selon lui qu’il aurait contracté en crédit pour assouvir son rêve et qu’il rembourserait une fois que l’opération sera effective.
A en croire à ses déclarations, c’est une jeune fille d’origine Rwandaise qui lui aurait fait savoir qu’elle est dans un camp de réfugiés administrés par les religieux chrétiens au Sénégal. Selon lui, elle répondait au nom de Vera Kennedy et serait une rescapée du génocide Rwandais. Au vivant de son père qui était un grand opérateur économique dans son pays le Rwandais, celui-ci aurait ouvert un compte bancaire en Angleterre au nom de la fille. Le montant du compte s’élevait à 6500.000 dollars et que s’il parvenait à l’aider à faire sortir de l’argent pour le virer sur le compte du jeune fonctionnaire, il aurait bénéficié 18% du montant intégral. Et qu’à cause de son statut de réfugiée, il fallait trouver un partenaire qui aurait bénéficié une autorisation juridique pour que l’argent soit débloqué. Ainsi, il devrait sous les directives de la fille, se procurer de tous les dossiers demandés par la banque afin que l’opération soit possible. Dans cette course naïve, notre compatriote s’engage et prend contact avec tout le réseau mis en place. Car il devait écrire au docteur qui avait établi le certificat médical du décès de son papa dans une clinique au Rwandais, en passant par l’avocat de Dakar qui devrait à son tour établir autres dossiers à la haute cour fédérale de justice de Dakar et signifier à la banque en Angleterre qu’il a mis au point tout le dossier. Dans toute cette aventure, notre pauvre concitoyen s’est vit dans une situation d’escroquerie et d’arnaque, mais c’était trop tard pour lui.
C’est un frère qui m’a signifié sa mauvaise aventure avec un autre brouteur ivoirien qui avait piraté sa page facebook et faisait des publications sordides à son nom. Après quelque temps, il avait commencé à avoir des appels privés et des menaces de versement d’une importante somme d’argent à l’adresse indiquée par le brouteur au risque de voir sa vie en danger. Selon lui, il a fallu l’intervention d’une personne ressource près de l’interpool guinéen qu’il a eu pu dormir tranquillement.
Au-delà de tout, c’est dans le milieu de recherche des bourses d’études à travers le Net que le phénomène a pris une allure inquiétante. Car selon certains étudiants guinéens, beaucoup de sites sont ouverts en ligne dans le cadre d’assister les personnes désireuses d’aller parfaire leur formation à l’extérieur. Et d’ajouter que ces sites, demandent généralement les frais de service rendu bien avant la mise en contact du candidat avec l’université en question. C’est donc dire à mon avis, que le phénomène est devenu plus scientifique qu’il n’en faut.
A l’allure où vont les choses, tout porte à croire que les autorités du pays doivent prendre les mesures idoines pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité et de mettre hors d’état de nuire tout brouteur et arnaqueurs au niveau national qu’international.


Burkina : Compaoré sort par la petite porte

crédit photo(Google)
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A la tête du Burkina Faso depuis 1987, Blaise Compaoré vient de démissionner de son poste après avoir voulu modifier la Constitution. Un départ dû à la contestation de la population et au rôle joué par l’armée. L’ancien médiateur des crises ouest-africaines a finalement choisi de sortir par la petite porte.

Le désenchantement qui caractérisa l’ère des indépendances africaines est encore d’actualité dans nos sociétés. La course frénétique aux intérêts égoïstes et la boulimie du pouvoir sont les maux de nos dirigeants, ce qui suscite des tensions et des heurts.

Si hier on pouvait voiler la réalité au profit du jeu politique, de nos jours, les choses ont véritablement changé. L’Afrique contemporaine s’engage vers les défis du millénaire et cela, rien ne pourra la détourner de cette voie qui est la démocratisation de toutes les instances pour garantir le bien-être. C’est du mieux, l’exemple donné par le Burkina Faso où la population et l’armée ont récusé le projet de Blaise Compaoré visant à la modification de la Constitution .

Compagnon fidèle du révolutionnaire Thomas Sankara, Blaise Compaoré accède au pouvoir en 1987 après un putsch militaire qui renverse son intime ami Sankara. Dans son tout premier discours, Compaoré fait savoir à l’opinion nationale et internationale que le capitaine Thomas Sankara avait trahi la révolution burkinabè.
Pendant que la mort de Sankara  intriguait et préoccupait tout le monde, le nouveau président engagea des consultations pour mettre en place un plan stratégique afin de consolider de sa position. Le journaliste Norbert Zongo qui enquêta sur la mort de Sankara a lui aussi été assassiné ainsi que certains de ses proches. Un acte criminel et crapuleux qui n’a suscité aucune enquête.

Dans sa volonté de modifier la Constitution pour pouvoir briguer de nouveau la présidentielle de 2015, il a suscité la colère du peuple  Il n’a rien voulu entendre, pourtant, il avait été mis en garde par son homologue français François Hollande. Contrairement à la manière par laquelle Laurent Gbagbo fut dégagé de la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré à défaut de sortir par la fenêtre a opté pour la petite porte.

La position de la population burkinabè qui en avait assez de la longue gestion de Blaise Compaoré prouve à suffisance que l’Afrique contemporaine s’est réveillée et est prête à prendre son destin en main.

Il reste à savoir si la justice du Faso et la Cour pénale internationale (CPI) relanceront les dossiers brûlants qui ont marqué la gestion de Blaise Compaoré pour que la vérité sorte des ténèbres sur la mort de Thomas Sankara et celle du journaliste Norbert Zongo.
Attendons de voir !


Ebola : le revenu des prostituées guinéennes revu à la baisse

photo crédit(google)
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La persistance de l’épidémie hémorragique à virus Ebola dans la capitale guinéenne continue de produire les conséquences sur les activités socioéconomiques et politiques. Parmi elles, la prostitution qui est d’ailleurs le plus vieux et dernier métier n’est pas de tout épargnée. De nos jours, le revenu des prostitués est revu à la baisse compte tenu de la précarité de la vie et la misère chronique qui plane sur la population.

La prostitution, le plus vieux métier de la planète perdure dans la capitale guinéenne. Pour subvenir aux besoins vitaux, les quelques jeunes filles dont la tranche d’âge varie entre 15, 18, 20 ans se livrent à cette pratique.

Tard la nuit à Conakry, il n’est pas étonnant de rencontrer ces filles et dames habillées en sexy à la recherche des clients. Du plein-air de l’aéroport international de Conakry Gbéssia, en passant à la route qui remonte vers Bambéto jusqu’à Cosa dans la commune de Ratoma, elles s’y trouvent en toutes les modes. Faisant semblant d’attendre les taxis, elles ne ratent pas d’occasion pour tomber sur leur proie. Les plus grands lieux reconnus pour cette pratiques sont notamment, Kaloum, cité chemin de fer dans les abords du ministère de la Jeunesse et des Sports ; à Taouyah, reconnu sous le nom de ‘’Transit’’ ; à Kipé vers le carrefour du centre émetteur et Bambéto’’, à Matoto derrière la cité Rusal et tant d’autres lieux qui ne sauraient être cités là.
Vendre le corps pour l’argent ?
Si la majeure partie de ces prostituées sont dans ce métier pour avoir de l’argent, certaines par contre le pratiquent pour un simple plaisir sexuel. A ce niveau, le pourcentage de celles-ci est très minime par rapport à celles qui en tirent un profit matériel.
Entre 25000GNF, 40.000GNF et 50.000GNF par éjaculation, ces montants se fixent en fonction du milieu, la qualité et le temps mis. Le préservatif est exigé par la plus part des prostituées. Et si le client renonce à son utilisation, le prix varie et cela en toute conséquence.
Lors d’une promenade nocturne, me voilà au carrefour de ‘’Transit’’ à Taouyah dans la commune de Ratoma à 22heures. C’est une jeune fille qui vint à ma rencontre et engagea aussi la conversation.’’ Bonsoir joli garçon et veux tu blaguer un peu avec moi ? Ce n’est pas si cher comme tu penses, juste 40.000GNFpour un seul coup’’. Pendant que je cherchais à négocier pour la nuit, vint un autre groupe qui case le prix de la première. Pour chacune d’elle, 20.000 à 25000 GNF. Une chaude discussion s’engage et j’ai profité de la situation pour s’éclipser. A 2heures du matin, me voilà au carrefour dans un bar à trois salons reconnu sous le nom de ‘’Le bar Nzérékoré’’ situé au carrefour de l’ex ‘’Hôtel Gbéssia’’ sur la transversale Aéroport et Bambéto. Là, deux chambres de passage sont disponibles et les clients font la ligne d’attente. Car il ya plus de clients que de chambre. Ici, le prix est revu à la baise suite à la précarité de la vie et la rareté des clients. 15000 à 20000 suffisent largement pour éjaculer. Je viens de trouver une jeune fille avec qui le prix est arrêté, mais le temps mis par les premiers clients dans la chambre a fait que j’ai trouvé un alibi pour disparaître, en faisant croire que je n’ai pas de temps à perdre.
03 heures du matin, je suis à l’aéroport où la situation est aussi rocambolesque. C’est une femme d’une trentaine qui vint prendre place au près de moi où je prenais un jus. ‘’Salut, es tu seul’’ ? Es tu prêt à se réchauffer ? me lance-t-elle. J’engage alors la discussion qui semble passablement articuler la langue de Molière. Mère de 3 enfants, elle est obligée de se plier à cette pratique pour payer les frais d’études de ses enfants. Selon elle, aucune personne ressource ne vienne en aide. Tout de même, elle reconnaît la gravité de ce qu’elle fait et le risque auquel elle s’expose.
Ebola ruine-t-elle les prostituées ?
Avant l’annonce d’Ebola, mon revenu nocturne avoisinait 250.000 à 300.000GNF, mais avec la précarité de la vie et la persistance de la maladie, difficilement que je rentre avec 100.000GNF. Tout le monde a perd et les clients viennent rarement, nous sommes obligées de caser le prix pour trouver au moins quoi manger le lendemain, me lance-t-elle.
Si l’influence de l’épidémie à virus Ebola affecte les activités socioéconomiques et politiques des pays touchés, la République de Guinée considérée comme l’épicentre de la maladie, connue de nos jours, une baisse de revenus des prostituées qui se plaignent de la rareté des clients. Surtout, quand on sait que, les liquides biologiques, sueurs et spermes sont les principaux vecteurs de contamination de la maladie.


Tabagisme : J’ai failli brûler les doigts avec la cigarette en voulant se cacher de mon grand frère

Photo crédit( Google)
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Le tabagisme gagne peu à peu toutes les tranches d’âge même si les institutions nationales et internationales en font leur cheval de bataille. Le plus souvent, les jeunes adolescents des moyens de 15 à 20 ans tombent dans le filet de ce fléau. Pour les uns, fumer la cigarette est la seule manière d’être aussi cool et branché à la vie. Pour d’autres, le tabac aide à intégrer le milieu des jeunes qui croient porter le monde sur leurs épaules.

Avec mes amis alors tous élèves du collège en 1998, nous nous trouvions derrière les salles de classe pendant la récréation. Soudain, un ami qui n’était pas à sa toute première expérience, tira des bouts de cigarettes d’un paquet et en distribua à certains. Nous autres novices, étions là pour voir comment la fumée s’absorbe et se dégage à travers la bouche du fumeur. Ce qui était plus étrange, c’était par quel miracle on passait la fumée de la bouche aux narines. Cette épreuve d’observation passée, vint le tour de la pratique malgré le choc et le danger que nous courions dans notre ignorance. Il fallait fumer par tous les moyens.

Après des mois d’apprentissage avec nos aînés, j’étais maintenant un semi-professionnel qui pouvait s’acheter un paquet et une boîte d’allumettes. Je dois dire que je m’étais livré à cette pratique en dehors de la famille. Car après notre retour de la Sierra Leone du fait de la guerre civile, j’ai été séparé des miens pour mener le reste de ma vie scolaire auprès d’un tuteur (personne de bonne foi qui adopte une autre) dans les préfectures de la Guinée profonde.
Admis au brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et content, je devrais venir en vacances à Conakry chez mon frère pour préparer le lycée en 2001. Un jour, vers les 21heures précises, je tenais en main une cigarette allumée et fumais. Le dieu du courant n’étant pas présent dans un quartier de Conakry où nous habitions à l’époque. Donc, comme il faisait nuit, je me suis dit qu’aucun de mes proches ne devrait se trouver en ces lieux.
Je suis allé m’asseoir sur un tabouret à l’intérieur d’un café bar, en face de moi, se tenait un homme qui prenait tranquillement sa tasse de café, mais je ne l’ai pas bien observé. J’étais pressé de finir de fumer. On dit que c’est en mangeant que l’appétit vient. Je tirais tranquillement la fumée de la cigarette dans ma bouche quand soudain, le courant de l’électricité de Guinée (EDG) revint. En face de moi, je vois mon grand frère qui ne pouvait imaginer un instant que j’étais un fumeur. Voilà qu’il me prenait  les mains dans la pâte.
Subitement, j’ai tenu la cigarette entre mes deux doigts et j’ai caché ma main derrière mon dos en fixant le frère qui me regardait aussi. Comme s’il voulait me sanctionner, il me fixa pendant une bonne minute. Quand le feu de la cigarette commença à franchir le cap pour atteindre mes deux doigts, je sentis vivement la flamme et la chaleur me pénétra à travers mes deux doigts. J’ai crié tout en jetant le mégot par terre pour prendre la poudre d’escampette. C’est ainsi que j’ai failli brûler mes doigts en voulant me cacher de mon grand frère. J’ai vraiment eu honte et senti la douleur à cause de ce vice si dangereux.


Lettre au Pr. Alpha Condé

imagelettreA Mon excellence Professeur Alpha Condé Président de la République de Guinée
Monsieur Le Président
Après la précédente lettre d’un blogueur francophone, relative à la saisie d’une importante somme d’argent à Dakar en provenance de la Guinée, permettez-moi Monsieur Le Président d’attirer votre attention sur certaines dérives communicationnelles de quelques commis de l’Etat du gouvernement de mission de Saïd Fofana.
Monsieur Le Président
Il n’ya pas plus longtemps, lors de votre dernière conférence de presse à Sékoutouréaya, vous aviez mis en garde toute personne qui se livrerait à tenir des discours incendiaires de nature à découdre le tissu social. Et que cette décision serait applicable à toutes les catégories socioprofessionnelles de notre nation dans le souci de préserver la cohésion sociale et maintenir l’unité nationale.
Monsieur Le Président
Contre toute attente, certains commis de l’Etat continuent sans crainte à promouvoir la haine et la division en tenant les propos déplacés à l’endroit d’une communauté du sud du pays. Autrement dit, l’évènement crapuleux de Womey à Nzérékoré où une équipe de sensibilisation à Ebola a été prise à partie par certains individus mal intentionnés, continu à défrayer la chronique en laissant libre cours à d’autres d’aller de trop dans leur déclaration.
Je reconnais tout de même que la forêt est devenue en ces derniers temps le théâtre de violents affrontements. Mais je récuse l’idée d’une certaine considération faisant d’elle une partie en totalité barbare et sauvage comme le pensent certaines personnes. Quand le ministre de la communication M. Makanéra Kaké s’était fait entendre à Nzérékoré de la perte du statut de sous-préfecture de Womey ainsi que des services sociaux de base, notamment l’école, centre de santé et autres.
Je me suis demandé s’il est le ministre de l’administration du territoire pour se hâter à une telle déclaration ? A son retour à Conakry, lors d’un point de presse, il a nié à bloc de n’être l’auteur d’une telle déclaration. Pourtant, lors d’un entretien sur une radio privée de la place en ce jour jeudi 16 octobre 2014, il a tout avoué d’avoir dit cela. Je me demande Monsieur Le Président comment, un ministre de l’Etat peut il aussi être contradictoire en soi.
Pour Laye Junior Condé, il taxe la partie forestière comme étant celle où la culture de barbarie et de la sauvagerie règne en maître.
Des propos qui ne resteront pas sans réponse de la part du conseil supérieur de la diaspora forestière. M. Jean Kila Ifono, président de ce conseil trouve indigne de tels propos et demande à l’auteur de revoir sa copie pour rétablir la forêt dans ses droits. Chose qui n’est pas faite encore.
Monsieur Le Président
Comment comprenez-vous qu’un acte barbare commis par une minorité de personnes sans foi ni civisme, soit transcendé sur toute une communauté traitant celle-là de barbare et de sauvage ? L’Etat n’a-t-il pas de moyens pour interpeller les auteurs et les soumettre à la rigueur de la loi ?
Monsieur Le Président
En recevant cette lettre d’un mondoblogueur soucieux de la paix et de l’unité nationale, rassurez-vous Monsieur Le Président que l’application de la loi sur ces égards de langage consoliderait le tissu social et favoriserait un climat de confiance et d’entente avec la diaspora forestière.
Vous en souhaitant bonne réception, veuillez croire Monsieur Le Président, à l’expression de mes sentiments distingués.


Guinée : « Tout discours incendiaire ou ethnique sera puni », dixit Alpha Condé

Pr. Alpha Condé
Pr. Alpha Condé
C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce jour 03 octobre à Sékoutouréaya que le chef de l’Etat guinéen le professeur Alpha Condé a réaffirmé son engagement de mettre hors d’état de nuire toute personne qui tiendrait des propos incendiaires à caractère ethnique de nature à découdre le tissus social.
Cette menace de l’homme fort de l’Etat tombe au moment où notre pays traverse un climat précaire et de riposte à Ebola. Aussi, le climat social tendu par le paroxysme de l’ethnicité et du communautarisme, développés en majorité par nos politiques.
Tout au début de son allocution, il a tout d’abord présenté les condoléances à l’ensemble des familles des victimes de l’acte criminel de Womey : « Je dois d’abord présenter mes condoléances à la presse. En général les reporters de guerre sont tués ou ils sont enlevés. Mais que des journalistes en simple mission de sensibilisation ? ».
Pour lutter contre cette montée fulgurante de la haine ethnique cultivée par nos politiques, Alpha Condé ne semble pas passer par le dos de la cuillère : « Désormais chaque fois que quelqu’un portera atteinte ou tiendra des discours pour opposer les ethnies aux autres, il sera poursuivi par le Procureur. Qu’il soit ministre ou député, en cas de flagrant délit, votre statut de ministre ou de député, ne vous protègera pas ».
Et d’ajouter que : « Nous n’allons plus accepter qu’au moment où toute la nation doit se mobiliser pour faire face à cette maladie (Ebola) qui menace à notre existence, que des gens tiennent des discours qui sont contraires à la constitution. Là, c’est valable pour tout le monde. Nous n’avons jamais poursuivi quiconque ici, mais désormais qu’on soit ministre, journaliste ou homme politique, quiconque se permettra de tenir des propos pour mettre le feu en Guinée ou diviser les ethnies, sera arrêté. Que cela soit très clair pour tout le monde », conclut le chef de l’Etat guinéen.