Guinée : « Tout discours incendiaire ou ethnique sera puni », dixit Alpha Condé
Cette menace de l’homme fort de l’Etat tombe au moment où notre pays traverse un climat précaire et de riposte à Ebola. Aussi, le climat social tendu par le paroxysme de l’ethnicité et du communautarisme, développés en majorité par nos politiques.
Tout au début de son allocution, il a tout d’abord présenté les condoléances à l’ensemble des familles des victimes de l’acte criminel de Womey : « Je dois d’abord présenter mes condoléances à la presse. En général les reporters de guerre sont tués ou ils sont enlevés. Mais que des journalistes en simple mission de sensibilisation ? ».
Pour lutter contre cette montée fulgurante de la haine ethnique cultivée par nos politiques, Alpha Condé ne semble pas passer par le dos de la cuillère : « Désormais chaque fois que quelqu’un portera atteinte ou tiendra des discours pour opposer les ethnies aux autres, il sera poursuivi par le Procureur. Qu’il soit ministre ou député, en cas de flagrant délit, votre statut de ministre ou de député, ne vous protègera pas ».
Et d’ajouter que : « Nous n’allons plus accepter qu’au moment où toute la nation doit se mobiliser pour faire face à cette maladie (Ebola) qui menace à notre existence, que des gens tiennent des discours qui sont contraires à la constitution. Là, c’est valable pour tout le monde. Nous n’avons jamais poursuivi quiconque ici, mais désormais qu’on soit ministre, journaliste ou homme politique, quiconque se permettra de tenir des propos pour mettre le feu en Guinée ou diviser les ethnies, sera arrêté. Que cela soit très clair pour tout le monde », conclut le chef de l’Etat guinéen.
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