Politicards guinéens, on en a marre de vos chimères

08/12/2014

Politicards guinéens, on en a marre de vos chimères

Depuis l’adoption du multipartisme en Guinée, la gestion de l’Etat et la course au pouvoir se sont frayé un chemin vers les stratégies ethniques et communautaires. En encourageant la haine ethnique et identitaire, ces politicards empoisonnent notre vie. La jeunesse consciente vous dit qu’elle en a marre de vos discours discordants et diviseurs.

photo crédit.google
Photo crédit.Google

Selon l’encyclopédie libre Wikipédia, ‘’ la politique, au sens de politeia, renvoie à la Constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d’autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d’individualités et/ou de multiplicités.

La Guinée qui a adopté et instauré la démocratie dans les années 90, manque encore d’une vraie classe politique soucieuse des préoccupations de sa population. La première classe politique guinéenne, composée de Pr Alpha Condé, M. Jean Marie Doré, M. Bah Mamadou, M. Siradio Diallo, etc., avait une vision commune. Faire de la Guinée un pays démocratique et prospère. La solidarité était encore là pour mener à bien la lutte contre le régime qu’ils qualifiaient de corrompu du feu président Lansana Conté. Pendant ce temps, on ne parlait pas de propos diviseurs et de stigmatisation des uns par rapport aux autres comme nous le constatons aujourd’hui. Le tissu social était là et c’était d’ailleurs plus amusant pour un Guinéen de passer par le système de cousinage à plaisanterie pour se rapprocher de l’autre.

A la mort du président Lansana Conté, à la faveur d’un putsch, le capitaine Moussa Dadis Camara s’impose mais peu à peu, sa gestion et son entêtement à ne pas écouter ses conseillers suscitent l’hostilité de son entourage. Victime  d’une tentative d’assassinat par un de ses gardes rapprochés, il est contraint de quitter le pouvoir. C’est autour de cette conquête du pouvoir que, lors de la présidentielle de 2010 qui devrait ramenait le pays à l’ordre constitutionnel, la Guinée a connu une des plus grandes élections démocratiques. Pas moins de 24 candidats étaient en lice. Le pire s’est produit lors du second tour de la présidentielle qui devait se jouer entre le plus vieux et opposant historique Alpha Condé du parti du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et El. Hadj Mamadou Cellou Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Les débats entre les deux hommes volaient bien bas ce qui a suscité de grandes déceptions chez les électeurs.

Depuis l’investiture du Pr Alpha Condé, des avancées significatives sont de nos jours visibles dans certains secteurs,  mais le projet de la réconciliation nationale doit encore être revu pour devenir une réalité. Et beaucoup de problèmes perdurent : le chômage, l’éducation, la corruption, l’amateurisme dans la gestion publique, etc. En outre, je suis vraiment outré de voir encore certains commis et ministres de l’Etat qui en lieu et place d’efficacité continuent à promouvoir de la haine et de l’ethnocentrisme dans leurs débats.

Il est évident qu’en Afrique, le pouvoir du premier mandat est souvent consacré aux récompenses pour la conquête du second mandat, mais il est aussi fondamental de placer les hommes à la place qu’ils méritent. On en a marre de vos politiques diviser la nation et contribuer aux replis identitaires. Il est temps que ces diviseurs cèdent la place à la jeunesse consciente et qui n’a qu’une préoccupation : oeuvrer au développement du pays.

Étiquettes
Partagez

Commentaires