Education : La misère des enseignants guinéens du privé

13/11/2014

Education : La misère des enseignants guinéens du privé

enseignantprivéReportée à une date ultérieure compte tenu de la propagation du virus Ebola, la reprise du chemin de l’école guinéenne ne fait pas que des heureux. Parmi ceux-ci, les enseignants des établissements et institutions d’enseignement privé, tirent le diable par la queue. Payés au prorata du travail effectué, ces pauvres bouffent craie passent en ce temps un véritable calvaire qui, après avoir passé 3 mois de vacances sans salaire, comptaient se frotter les mains dès la reprise des activités.

Initialement prévue le 03 octobre de chaque année, la rentrée des classes en Guinée a connue un report par les départements en charge de l’Education Nationale. Ce, pour sécuriser la vie des élèves et étudiants en milieu scolaire et universitaire contre l’épidémie à virus Ebola. Quand on sait que depuis l’annonce de la maladie en mars 2014, le pays a atteint un chiffre inquiétant de victimes.
Selon Dr Mickel Quinzeur de CDC Atlanta qui, lors d’une conférence de presse avec Dr Sakoba Kéita, déclare que depuis le début de l’épidémie jusqu’à la date du 6 novembre, la Guinée a enregistré 1 813 cas dont 1 079 décès. Et dont voici la répartition : cas confirmé 1 552 dont 875 décès 53,3 % ; cas probables 200 cas dont 200 cas pour décès et cas suspect 55. Au total 579 personnes sont sorties guéries des centres de traitement soit 37,3 %.
Si le report de la rentrée des classes pour rentre plus sécuritaire la vie des encadreurs, enseignants, élèves, étudiants et parents d’élèves pendant cette persistance du virus mortel est partagé par certains citoyens, d’autres trouvent leurs intérêt englouti. C’est le cas des enseignants évoluant dans les établissements et institutions d’enseignement privé de Guinée.
Sans contrat et ni embauche permanente, ils sont recrutés à la base d’un test et après le calvaire commence. Payés à la tâche autrement dit au taux horaire enseigné dans le mois, ces pauvres enseignants passent toute l’année de prestation sans la moindre capacité d’épargne. Car dès la fin des 9 mois de l’année scolaire, le contrat prend fin et ils sont livrés à eux même.
Contrairement à ceux qui enseignent au public, pas de plainte. Car même s’ils ne travaillent pas ils perçoivent leur salaire en temps normal.
En étroite collaboration avec les fondations, les autorités du système éducatif doivent revoir la situation de l’enseignement privé pour réduire la souffrance de ces braves enseignants qui participent au développement du pays.

Étiquettes
Partagez

Commentaires