Conakry : Les ordures et immondices au rendez-vous du quotidien guinéen !

26/09/2014

Conakry : Les ordures et immondices au rendez-vous du quotidien guinéen !

ptoto credit: avenue225
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Si l’existence de l’épidémie à virus Ebola est de nos jours devenue une situation préoccupante en Guinée, il n’en demeure pas moins que certaines victimes dans nos centres hospitaliers ne sont que celles d’Ebola. Pour cause, la présence des tas d’immondices et des eaux usées servant de nids de microbes dangereux pour la santé des populations. Et cela, sous l’œil indifférent des autorités en charge.

La santé de la population dépend tout d’abord de la propriété de l’environnement dans lequel on vit, dit-on souvent. Cette réalité, loin d’être une vaine affirmation, est devenue une préoccupation pour certains Etats soucieux de la santé de leurs populations.

En faisant un tour sur les lieux publics et au long des carrefours à Conakry, les tas d’immondices et d’eaux usées te bousculent le passage, comme pour dire, bienvenue dans mon territoire.

Du marché Enta dans la commune de Matoto en passant par celui d’Enta, sans oublier la montagne d’ordures du carrefour du marché de Matoto jusqu’au grand marché commercial de madina, c’est le pire qui s’y trouve. Des marchands ambulants et des étalagistes à la recherche du quotidien, prennent le taureau par les cornes en y vivant.
Quant à la gestion de ces ordures, mon œil. On se demande dans quelle capitale vivons-nous ? Et où sont les autorités en charge du ramassage des ordures ?
Ces questions à la fois préoccupantes et nécessaires pour le citoyen, sont foulées du pied par le gouvernorat. Pour Soriba Sorel Camara, actuel gouverneur de la ville de Conakry et ancien cacique du parti de l’unité et du progrès(PUP) de Lansana Conté, ces questions relevant de l’assainissement ne semblent pas encore trouvées de bonnes réponses. Car, à en croire à ses déclarations et ses sorties médiatiques régulières, il semble bien jouer le rôle de troubadours aguerri aux commandes de son patron. Je veux clairement dire que ses discours sont d’autant politiques que ceux allant dans le sens de l’action pour faire de Conakry, une ville propre, où il fait bon à vivre.

Dans les centres hospitaliers, beaucoup de cas de maladies liées à cette insalubrité sont fréquemment diagnostiquées, fort malheureusement assimilées à Ebola. Chez nous, pas question d’avoir des céphalées, de fièvre ou de palu, de risque d’être mis en quarantaine au centre hospitalo-universitaire( CHU) de Donka. Je me demande, si ces agents de santé et médecins ne connaissent plus d’autres maladies qu’Ebola ? On sent et on voit Ebola partout et en tout homme. Malgré l’africanité qui nous impose quelques rituels coutumiers en ce qui concerne se serrer les mains, nous sommes obligés de vivre à l’européenne, (salut-salut), et la suite, on connait.

La semaine dernière, une mort s’est survenue dans un lycée de la place où la victime venait de Guékédou, ville située à 600km de la capitale et considérée de nos jours comme l’épicentre du virus Ebola. C’est tout un personnel de l’établissement qui avait pris la poudre d’escampette. Après les prélèvements et analyses biomédicales par l’équipe de la santé, il s’est avéré que la victime était négatif à Ebola et souffrait d’autres complications cardiovasculaires qui l’ont conduit à la mort.
Autre fait marquant, c’est une femme abandonnée seule devant sa véranda que je croise et qui souffrait d’une forte fièvre. Toute la cours l’avait évitée et tous les commentaires étaient autour d’Ebola. Il a fallu la présence d’un de ses cousins médecin qui a pris le soin de la consulter pour se rassurer qu’elle ne présentait aucun signe à virus Ebola et qu’elle souffrait du paludisme. c’est par la suite que la femme a trouvé la vie sauve. Derrière la cours de cette famille, c’est une montagne d’ordures qui est longtemps restée sans la moindre présence du service de ramassage de la commune. Pourtant, le gouvernorat ne manque pas de financement pour faire de notre capitale, un endroit sain et propre.

Il est temps pour que les autorités revoient la situation de cette insalubrité qui est devenue grandissante dans notre capitale dont certaines victimes sont de nos jours assimilées au virus Ebola. Car la santé, dépend en tout premier lieu du milieu dans lequel on vit.

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